Salut à toi ! Je me nomme Cindy dans la vraie vie mais sur internet, tu me connais surtout sous le pseudo de Mircalla. J’ai 20 ans et je viens de Vendée. Comment j’ai trouvé le forum ? Ben, c’est grâce à Il était une fois. Je dois dire que je trouve justement ce fo MAGNIFIIIIIIIIIIIIIQUE !. Ah oui, le code du règlement, qui j’avoue n’est pas facile à trouver, est à mettre Validé par jack.

Comme dans tous les contes pour enfants, celle-ci débute par « Il était une fois ». Très peu d'originalité, n'est-ce pas ? Et pourtant, cette histoire n'a rien de semblable aux autres...

C'était il y a bien longtemps désormais. Trop longtemps sans doute, pour qu'elle puisse y déposer des mots. Elle n'était qu'une jeune femme. Vous savez, elle était de cette jeunesse pure, pleine d'envie et d'hérésie. Cette jeunesse, que rien ne semble pouvoir briser. Mais, tout ne se déroule pas toujours comme nous le souhaitons. En réalité, jamais rien ne se déroule comme nous le souhaitons. Elle était amoureuse ; d'un amour véritable et infinie. Daniel, il s'appelait. Il était beau, Dieu oui, qu'il était beau ! Et comme elle l'aimait ! Ils avaient prévu tellement de projets pour la suite. Leur avenir était à eux, tendrement enlacé entre leurs mains jointes. Mais la vie est inconstante, et le destin n'en fit qu'à sa tête...

« C'était une belle journée. Le ciel était d'un bleu si limpide, que cela en était presque idyllique. Au pas de course, Regina accueillait les bourrasques de vent avec frénésie. Là, voûtée sur son fidèle destrier, elle se sentait libre. C'était un sentiment bien rare qu'elle éprouvait là. Fille unique d'un père aimant mais lâche, et d'une mère bien trop présente et tyrannique, la jeune femme possédait que très peu d'instants à elle. D'ailleurs, une fois de plus celui-ci était chronométré. Une heure, voilà ce qu'elle avait pour souffler un peu. Au loin, une silhouette élancée se découpait. Cette vision réchauffa son cœur serré, autant qu'elle lui étira un large sourire. A peine eut-elle arrêté l'animal, qu'elle sauta à terre pour enlacer cet homme qui, l'attendait déjà depuis quelques minutes. Ses lèvres se pressèrent désespérément contre les siennes, serrant sa poitrine tellement fort, qu'elle enfonça ses doigts dans sa chevelure pour s'assurer de sa présence.
- Il fait si beau aujourd'hui ! Et si on allait à la colline aux lucioles ?
Une grimace embarrassée et peinée traversa son visage l'espace d'un moment.
- Je ne peux pas... je dois rentrer pour le dîner.
- Quand est-ce que tu vas le dire à ta mère ?! J'en ai marre des baisers volés et...
- Daniel, je t'en prie... je ne peux pas elle...
Mais un cri strident vint briser cet échange. Elle fronça ses sourcils, balayant du regard le pré pourtant si paisible. Cependant, là, au loin, un cheval effréné poursuivait sa course insensée, malmenant une fillette visiblement apeurée. Ses appels résonnèrent à travers champ et, sans hésiter, Regina s'élança sur sa monture... »

Quelle idée n'avait-elle pas eu là. Peut-être aurait-elle dû la laisser mourir sur cet animal finalement ? Peut-être cela aurait-il été différent ? Peut-être... beaucoup de peut-être, pour une histoire achevée depuis longtemps déjà. Alors oui, ce jour là Regina sauva cette parfaite inconnue dénommée Blanche-Neige. Mais à cette époque, elle ne sut pas qu'elle venait de signer là ; sa propre chute.

Il y eut forcément un roi, dans tout cela. Un roi bon et malheureux, qui venait de perdre l'amour de sa vie. Un roi qui... désirait tant une mère pour sa fille, qu'il demanda la main de celle qui l'avait sauvé. Comment aurait-elle pu accepter, elle qui en aimait éperdument un autre ? Mais dans cette histoire, la pauvre demoiselle éplorée n'eut pas son mot à dire. Elle fut contrainte par sa propre génitrice d'épouser cet homme, qu'elle n'aimerait probablement jamais...

« Le cœur battant, Regina courrait sans relâche. Sa respiration devenait houleuse et douloureuse, mais peu lui importait en cet instant. Elle manqua de trébucher sur le tissu de cette robe bien trop lourde et trop longue, laissa perler quelques larmes amères, sans ne jamais s'arrêter pour autant. Très vite, l'odeur de foin lui fit friser le nez. Elle accéléra alors sa course et, d'un léger bond, se suspendit aux épaules de cet homme qu'elle aimait tant.
- Daniel !
- Regina... qu'est-ce qui se passe ?
- Marions-nous !
- Qu-quoi mais ?...
- La fillette que j'ai sauvé... c'était la fille du roi. Il est venu me demander ma main ! S'époumona-t-elle, comme si elle réalisait seulement la portée de cela.
- Et qu'est-ce que tu as répondu ?
- Ma mère a dit oui... »

A cet instant, les pauvres anges comprirent qu'il ne restait plus qu'une solution : la fuite. Mais cela fut sans compter la présence de la jeune Blanche-Neige qui, avait tout entendu. Regina prit alors le temps d'expliquer à cette enfant le sens du véritable amour et ce qu'il en coûtait à sa vie. Heureusement, la fillette se montra d'une maturité, et d'une compréhension qui fit naître entre elles un pacte, un lien secret : ni sa mère, ni le roi ne devaient savoir, jamais. Seulement, les choses ne se déroulèrent pas ainsi. Blanche-Neige dévoila par naïveté et insouciance le poteau rose. Et, déchaîna sans même s'en douter, un orage qui, jamais plus ne trouvera repos par la suite.

« Regina embrassait avec ferveur l'homme qu'elle chérissait depuis toujours. Tous les deux le cœur battant, ils s'apprêtaient à commettre l'irréparable. Mais ils étaient amoureux, ils avaient des ailes que personne n'aurait pu briser. Du moins, c'était ce qu'ils pensaient.
- Partons !
Elle saisit sa main avec détermination. Elle n'était pas encore certaine de savoir où tout cela allait les mener. En réalité, elle était terrorisée. Ils ignoraient tout deux ce qui les attendait dehors. De quoi allaient-ils vivre ? Où allaient-ils vivre ? Tant de questions qu'elle s'efforçait pourtant de repousser encore et encore. Le moment n'était plus propice aux doutes ; il fallait fuir. Mais une silhouette se détacha du décor, arrêtant les deux tourtereaux dans leur course.
- Mère...
- Tu aurais pu laisser un mot.
En un vulgaire mouvement de bras, sa mère cloîtra leur amour dans cette écurie. Les issues se refermèrent avec fermeté, scellant ici leur destin à jamais... »

Regina n'eut pas le temps d'anticiper. Il fallut que quelques mots jetés au hasard pour voir son amant s'écraser lourdement sur le sol, la poitrine désormais creuse et vide. Sous son regard encore pur et innocent, sa mère avait arraché de sa main de fer le cœur encore chaud de l'homme qu'elle aimait, le réduisant nonchalamment en cendre.

Sa mère avait d'autres projets pour elle. Sa soif de pouvoir et de magie avait réduit à néant les dernières miettes d'humanité qu'elle possédait, faisant par la même occasion de sa propre fille ; un monstre.

Les années passèrent, et Regina découvrit à son tour la magie. Alimentant son désir de vengeance, elle ne vécut que pour un seul but ; réduire à néant l'existence de Blanche-Neige, celle qui avait détruit son bonheur. Pour cela, elle brisa plus d'une vie, tortura quelques âmes innocentes sans aucune once de culpabilité. Tout était bon pour s'approcher le plus possible de celle qu'elle haïssait sans vergogne. Elle pourchassa cette dernière sans relâche, faisant de ses jours un véritable enfer.

Ce fut de cette manière qu'elle fit la connaissance d'Annabeth. Cette sorcière, connue de tous les royaumes, poursuivait au final le même objectif qu'elle ; détruire les fins heureuses.

Se ralliant à sa cause, Regina aida alors à déclencher quelque chose qui, changea leur vie à jamais...


Désormais professeur dans une toute petite ville, Regina tente de s’acclimater à cette nouvelle vie. Deux vies semblent se battre au creux d'elle même : une qu'elle a réellement vécu et une seconde qui apparaît pourtant comme un tissu de mensonge...

Et ils vécurent heureux et... ah non, pas cette fois.